CIEU + ALRAN
Un amoureux de la vie, peintre des femmes.
Notre rencontre avec Vincent, je la dois au galeriste Gil Bastide. Lorsque j’ai intégré sa galerie à Orléans, il m’a parlé du travail d’Alran. Gil percevait une cohérence entre nos deux univers. Direction donc l’atelier de Vincent Alran, dans le 18ème arrondissement de Paris ! C’est là que je lui ai proposé un « 4 mains », et c’est ainsi que, par la suite, mon zèbre a cohabité avec un de ses personnages féminins. Peindre avec Vincent n’a pas été un combat, nos toiles communes sont des juxtapositions de nos univers repectifs. Et lorsqu’une production est aboutie, on peut encore apercevoir le lin vierge de la toile. Aujourd’hui encore lorsque je repasse à son atelier, je m’attends à y croiser une de ses femmes chapotées, une cigarette à la main… mais il me surprend à tous les coups ! Il apporte toujours de nouveaux détails à ses créations, c’est pour moi sa grande force. Il n’exploite pas un créneau, il en joue. Ses silhouettes féminines me font souvent penser à Cocteau. Il les a tellement en lui qu’il les peint avec une grande légèreté, du bout du pinceau. Vincent m’a beaucoup apporté humainement, il est décomplexé, se moque de ce qu’on pense de lui. La peinture doit pour lui être plaisir et jouissance. Etre en sa compagnie relève de la franche camaraderie, avec au programme, bières et discussions sur le rugby.
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